BORN RUFFIANS

Born Ruffians est un groupe d’indire-rock composé de 3 membres : le chanteur/guitariste Luke Lalonde, le bassiste Mitch DeRosier et le batteur Steve Hamelin.

“Nous avons tous le même langage bizarre, c’est vraiment super rapide et efficace.” À une époque où beaucoup de leurs pairs indie-rock gardent un œil sur les tendances Top 40 en intégrant R & B beats et textures EDM, le nouvel album de Born Ruffians, Uncle, Duke & The Chief, se sent imperturbablement défiant dans son étreinte de l’esthétique rock ‘n’ roll de la vieille école. Loin des clichés, il vous invite à profiter de la réverbération naturelle des claquements de main, des hochets de tambourin et des battements de tambour en plein essor qui rebondissent dans le studio. Et même si Lalonde joue principalement de la guitare acoustique ici, il le fait avec une intensité fervente dans laquelle l’auditeur sent pratiquement ses bouts de doigt tranchés sur les cordes.

Produit par Richard Swift – qui sait une chose ou deux sur l’équilibre du classicisme et l’anarchie après avoir travaillé avec des gens comme The Shins et Foxyge, Oncle, Duke & The Chief est un album moins soucieux de ce qui sonne bien que de ce qui se sent bien. Dans le cas des Ruffians, cela signifiait perdre certaines de leurs influences plus arty et reconnecter avec les sons qu’ils ont d’abord entendus sur les platines de leurs parents quand ils étaient enfants: Buddy Holly, The Everly Brothers et les Beatles pré-psychédéliques. Et ce faisant, l’album vous ramène à une époque où les Ruffians sonnaient moins comme un groupe et plus comme un gang, soulevant un chahut sauvage et parlant en langues télépathiques. Mais si Oncle, Duke & The Chief  déborde d’ondes positives, son énergie excitable est finalement alimentée par de sérieuses angoisses. «Il y a de la merde ici», rit Lalonde – mais à moitié en plaisantant. En écrivant l’album, le père de Lalonde fait face à un diagnostic de cancer (alerte spoiler: il va bien maintenant!), et l’expérience a creusé la peur profonde de la mort. Alors, que tout cela pesait sur son esprit, l’un de ses héros musicaux – David Bowie – décède. “Ce qui a vraiment résonné en moi à propos de la mort de Bowie, c’était comme c’était beau; ce n’était pas forcément une triste chose », dit-il. “Il est mort avec une telle élégance: il n’a dit à personne qu’il était malade, il livré ce disque final à tout le monde, puis est décédé tranquillement. Je l’ai trouvé si déchirant, mais incroyable. Et je pense que beaucoup de discours de mort sur le disque sont plus à propos de la façon dont la mort peut effectivement être une chose merveilleuse, d’une certaine manière. ” Le jour même où Bowie a fait sa grande sortie, Lalonde s’est assis pour écrire “Forget Me “la chanson qui ouvre le nouvel enregistrement. Au cours des lèvres acoustiques au lever du soleil, Lalonde chante, “Un jour, une lumière blanche viendra pour vous”, avant d’ajouter une réplique rassurante : “pour vous consoler.” “Nous faisons tous ça ensemble, nous sommes tous exactement sur le même chemin – c’est juste que certains d’entre nous sont en avance sur d’autres.” Bien qu’aucun des morceaux ne traite explicitement la bataille contre le cancer de son père, “Spread So Thin” présente le passage du temps, les effets de vieillissement, et l’incapacité de recapturer le passé. Pendant ce temps, l’album pièce maîtresse de barnstorming, “Fade to Black”, traite de la perte d’un différent, plus genre insidieux, celui de la motivation et de l’esprit.

 «Fade to Black» consiste à regarder les gens luttez et dites: “Je veux faire ça” … et ne le font pas. ” Heureusement, les jitter-punk jitters de la chanson et le rythme du tambour fournit à tous le coup de pied dans le cul dont ils auraient besoin. Après tout, cela a fonctionné pour Born Ruffians eux-mêmes.